Le phénomène de chômage de jeunes est une réalité vivante au Tchad.Nous l’avons vécu à partir d’un simple exercice que nous avons réalisé.En effet, le 25 novembre dernier, nous avons lancé un avis pour recruter 16 agents (14 animateurs et 2 gestionnaires) dans le cadre du partenariat qui lie notre ONG ACHDR au FIDA à travers le projet RePER.En moins de trois semaines, nous avons réceptionné plus de 600 dossiers dont plus de 515 pour le poste d’animateur.Guidé par le sens de résultat qualitatif, le comité de recrutement mixte ACHDR_RePER composé de 5 personnes, a privilégié le mérite en mettant l’accent sur la transparence et l’excellence dans ce processus de recrutement.

Du coup, plus de 84% des candidatures ont été éliminées juste à la phase de présélection pour non conformité des dossiers administratifs et insuffisance d’expérience professionnelle en relation avec le profil des postes.De 93 candidats présélectionnés, seuls 16 soit 17% ont été définitivement retenus par ordre de mérite et suivant la répartition géographique par ce que la prestation (appui à l’élaboration des 40 plans de développement cantonaux et formation d’environ 300 acteurs locaux) couvrira 5 provinces (Batha, Chari Baguirmi, Hadjer Lamis, Guéra et Salamat).La leçon que nous avons tiré de cette action est que multiplier les institutions d’enseignement supérieur est une bonne chose. Cependant, créer et diversifier les opportunités d’emploi aux jeunes est plus que salutaire au risque que l’on rencontre le réveil de ces derniers demain.Les filles ou les femmes ont été malheureusement faiblement enregistrées dans la course pour diverses raisons. Une attention particulière doit être accordée à ces groupes pour assurer un développement harmonieux et durable.